Les libraires du Comptoir vous proposent des sélections thématiques. Aujourd'hui, focus sur l'art de la photographie !
Le Salon de la Photo, l’événement photo & vidéo à la Villette, se tiendra cette année du 10 au 13 octobre 2024 de 10h à 19h. Depuis 2007, le salon propose aux photographes tous les produits et services leur permettant de pratiquer leur passion ou leur métier : photographes, vidéastes, créateurs de contenus, amateurs experts, néophytes ou professionnels peuvent ainsi exposer, rêver, s’inspirer, s’équiper, (se) rencontrer, partager, se former, se perfectionner, expérimenter, travailler. Pour l'occasion, nos libraires ont préparé une sélection d'ouvrages traitant de l'art de la photo.
Photographica n°8, "Prix, coût, valeur : pour une histoire économique de la photographie", d'Eléonore Challine et Paul-Louis Roubert (Éditions de la Sorbonne)
La question du prix, du coût ou de la valeur de la photographie permet d'expliquer parfois la généralisation de certaines techniques plutôt que d'autres, le développement ou, au contraire, les freins présents à leurs usages dans tels ou tels cercles sociaux. Cependant, les rapports complexes qui s'établissent entre les évaluations quantitatives (le prix par rapport au coût) et qualitatives (la valeur) des images photographiques sont rarement confrontés. Comment se déterminent ces différentes échelles? Quel est le prix de la photographie et de sa pratique? Quels sont les coûts de sa généralisation, voire de sa valorisation?En tentant de quantifier et de comprendre les fluctuations qui affectent, conditionnent et relient ces variations dans le champ de la photographie, il s'agit d'essayer de dépasser l'opposition entre valeur d'usage et valeur d'échange. Ce numéro de Photographica s'interroge ainsi sur les systèmes de valeurs attachés à l'objet photographique, à sa production, sa circulation et sa patrimonialisation, qui permettent d'en esquisser une histoire économique, et donc sociale.
Le Christ au miroir de la photographie contemporaine, de Nathalie Dietschy (Éditions Alphil)
Un teint pâle, un nez fin, une petite bouche, des cheveux longs et clairs, une courte barbe et une moustache: ce sont les traits de la physionomie généralement donnés à la figure de Jésus. Mais à quoi ressemblait-il? Ou plutôt à quoi ressemblerait-il aujourd'hui?En réunissant un ensemble exceptionnel d'oeuvres photographiques de ces trente dernières années, cet ouvrage analyse la diversité des visages du Christ. Souvent visage de l'artiste lui-même, de ses préoccupations personnelles, de ses revendications et engagements politiques et sociaux, la figure christique, installée dans un cadre profane, sortie des églises, est transformée, adaptée, redéfinie, pour faire de cette icône l'alter ego de l'artiste, et plus encore son porte-parole.Ces visages du Christ reflétés par le miroir de la photographie contemporaine sont des visages discursifs, ils parlent, ils ont à dire. Le présent ouvrage propose une étude de ces oeuvres photographiques et de leur contexte et soulève les enjeux et les scandales provoqués par ces interprétations profanes.De la Suisse à la Nouvelle-Zélande, des États-Unis à la Chine, en passant par la France, l'Angleterre, la Suède, le Mexique, l'Afrique, le Japon ou la Russie, l'auteure réunit pour la première fois un corpus iconographique encore jamais étudié et invite à découvrir et à mieux comprendre les différents visages que peut incarner le Christ aujourd'hui.
Fous de couleur, de Nicolas Crispini, Christophe Dutoit et Christophe Mauron (Éditions Alphil)
En 2002, les conservateurs du Musée gruérien de Bulle (Suisse) découvrent une mallette en bois vernis dans le fonds du photographe Simon Glasson (1882 1960). À l'intérieur, 242 plaques en verre. Des photographies en couleurs prises en Suisse, particulièrement en Gruyère, entre 1914 et 1938. Des images précieuses et rares, oubliées depuis des décennies. Le procédé utilisé, l'autochrome, est une technique de photographie positive en couleurs commercialisée dès 1907 par les frères Auguste et Louis Lumière, les inventeurs du cinéma.Cet ouvrage raconte les débuts de la photographie couleur en Suisse sur la base de recherches menées dans plus de trente collections publiques et privées. Laissez-vous émouvoir par des vues pittoresques de Gruyères, de Chillon, du lac Léman, de Zermatt et des chutes du Rhin. Partez sur les pas des opérateurs des Archives de la Planète, le projet du banquier français Albert Kahn, qui réalisent plus de 1 600 clichés en Suisse dès 1911. Découvrez les motivations des auteurs de l'époque, entre respect de la tradition picturale et conservation du patrimoine. Là réside tout le paradoxe de l'autochrome: une technique nouvelle mise au service d'une vision ancienne.En collaboration avec le Musée Albert-Kahn à Boulogne-Billancourt. Sous le patronage de la Commission suisse pour l'Unesco, dans le cadre de l'Année internationale de la lumière.
Reconsidérer la photographie érotique, d'Abigail Solomon-Godeau (Éditions de la Sorbonne)
Extrait d'une revue ou d'un ouvrage relié à part en un petit livret.Destiné habituellement à faire connaître un article récemment publié, la collection détourne l'usage et la fonction du tiré à part pour inviter à la (re)découverte d'un texte.En lieu et place du traditionnel mot d'accompagnement de l'auteur, Éléonore Challine partage ici, dans une courte présentation, son expérience de traduction et de lecture de: " Reconsidérer la photographie érotique. Notes pour un projet de sauvetage historique " de Abigail Solomon-Godeau.
Photographier les vodous, de Catherine De Clippel (Éditions de la MSH)
Si certains musées, comme le musée de l'Homme (Jean Rouch), le Quai Branly (Martin Gusinde) ou encore le musée d'Histoire naturelle (mission scientifique du Cap Horn), ont consacré des expositions et des publications à l'œuvre photographique d'ethnologues, apprentis ou confirmés, il n'existe aujourd'hui que peu d'ouvrages consacrés à une photographie contemporaine, qui se situerait au croisement de l'anthropologie, de la photo documentaire et de la photo d'art. C'est dans cet espace interstitiel que les photographies de Catherine De Clippel se déploient.
La Photographie soviétique de 1917 à 1945, d'Anette Melot-Henry (Presses universitaires de Paris Nanterre)
Longtemps méconnue, la photographie soviétique reste encore prisonnière de préjugés tenaces. Pour beaucoup, elle s'inscrit dans deux pôles bien identifiés : la photographie dite de propagande supposée dénuée d'intérêt, et l'avant-garde des années 1920 incarnée par Rodtchenko.Ces considérations abruptes doivent être largement nuancées. Bien que fortement contrôlée, la photographie soviétique qui a été préservée dans les archives et dans la presse illustrée offre une diversité comparable à celle des autres pays. Une observation attentive, une étude des différents thèmes abordés ainsi qu'une analyse des nombreux débats qu'elle a suscités permettent une compréhension plus fine des réalités de l'URSS et un regard nouveau sur l'histoire de la photographie.Saisir les évolutions et mettre les événements en perspective, tel est le sens de cette recherche menée sur une longue période allant de 1917 à 1945.
Chez le photographe, de Jean-Daniel Blant (Éditions Alphil)
D'abord réservé à une élite aisée, le portrait photographique s'est rapidement démocratisé avec les progrès techniques et l'arrivée du format carte de visite. Des millions d'épreuves sous ce petit format ont ainsi été réalisées par le monde entre 1860 et 1920.Paré de leurs plus beaux atours, les clients se pressaient dans les salles d'attente des ateliers vitrés, construits en haut des maisons pour bénéficier d'un maximum de lumière. Ces petites photographies représentant les membres de la famille, les amis, les collègues, des notables, voire de pittoresques personnages, étaient soigneusement glissées dans de beaux albums et précieusement conservées au sein des familles. Échangées ou offertes, elles constituaient une sorte de Facebook (" livre des portraits ") avant la lettre.Sous forme d'un répertoire largement illustré des photographes ayant opéré dans les cantons de Neuchâtel et du Jura, ainsi que dans le Jura bernois, l'auteur de cet ouvrage présente l'arrivée de la photographie et son développement dans la région. Agrémenté d'anecdotes, de nombreuses coupures de presse et de publicités, cet inventaire permettra aussi au lecteur de situer dans le temps ses propres photographies anciennes.
Les Soldats de la mémoire. La section photographique de l'armée, 1915-1919, d'Hélène Guillot (Presses universitaires de Paris Nanterre)
Face à la diffusion internationale de la propagande photographique ennemie, la France met en place au printemps 1915 la Section photographique de l'armée (SPA). Destinée à contrer l'action allemande auprès des pays neutres, elle a pour objectif également de documenter les destructions et de constituer des archives sur tous les aspects de la guerre.L'analyse de son fonctionnement permet de comprendre le métier de reporter-militaire ainsi que les conditions de production des photographies sur le front, leur traitement en laboratoire, la rédaction des légendes, le passage par la censure, l'archivage et la diffusion.Les photographies de la SPA sont conservées en partie à la Bibliothèque de documentation internationale contemporaine dont elles constituent un des fonds les plus riches et les plus intéressants.L'ouvrage d'Hélène Guillot, issu de sa thèse, apporte un éclairage essentiel pour comprendre comment une des sources majeures de l'histoire de la Première Guerre mondiale a été constituée, d'un point de vue institutionnel, mais aussi du point de vue des hommes, envoyés sur le front en soldats de la mémoire.
De l' Asie Mineure au ciel du Levant, de Marc-Antoine Kaeser et Lévon Nordiguian (Éditions Alphil)
Le visage humain de la diversité culturelle dans l'ancien Empire ottoman, des voies romaines recouvertes par les sables, des fortins oubliés dans la steppe syrienne, des ports antiques engloutis sous les eaux de la Méditerranée et des sites archéologiques désormais ravagés par les pillages et les destructions modernes...Publié à l'occasion de l'exposition "Archives des sables, de Palmyre à Carthage", cet ouvrage retrace le parcours du père Antoine Poidebard, missionnaire jésuite, explorateur, géographe, inventeur, aviateur et photographe, qui fut un pionnier de l'archéologie aérienne.
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