Avec l'élection de Jean-Théodore, duc de Bavière, frère de l'empereur Charles VII, au siège épiscopal de Liège, la principauté va malgré elle se trouver entraînée dans le tourbillon désastreux de la guerre de Succession d'Autriche.Au cours de cette période, elle verra à diverses reprises sa neutralité bafouée, son territoire occupé, sa population molestée ; elle sera par deux fois le théâtre d'affrontements sanglants, à Rocourt et à Laeffelt. Elle connaîtra également les affres de nombreux quartiers d'hiver avec leur lot de misère, de violence et de souffrance, au point que les contemporains n'hésiteront pas à comparer cette époque à celle du sac de Liège par Charles le Téméraire.La paix retrouvée, les Liégeois vont s'efforcer de reconstruire leur patrie. Une de leur pr ...
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Avant-Propos Liste des sigles et des abréviations PREMIÈRE PARTIE 1. L'avènement de Jean-Théodore de Bavière au trône de Saint-Lambert (1743–1744) 1.1. Une élection âprement disputée (1743–1744) 1.1.1. Partis et factions en présence 1.1.2. Les grandes puissances sortent de l'ombre 1.1.3. "?Abréviateurs?", "?Protestataires?" : un coup de tonnerre ! 1.1.4. D'imbroglio en confusion : la marche vers la victoire 1.1.5. À la gloire des Wittelsbach : le prince est fait 1.2. Le poids de la guerre 1.3. Une lueur d'espoir : Füssen ? 2. Une neutralité bafouée (1746–1748) 2.1. " Liégeois et neutraux?" 2.2. Liège occupé, Liège humilié 2.3. "?Gravamina Leodienses?" : le recours À la Diète et au Cercle de Westphalie 2.4. De bien sombres années 2.5. Une lumière dans les ténèbres : le Congrès d'Aix-la-Chapelle (1748) DEUXIÈME PARTIE 3. Au lendemain de la guerre de succession d'Autriche (1749–1752) 3.1. Le recouvrement des dettes de guerre 3.1.1. Les Puissances maritimes 3.1.2. L'Autriche 3.1.3. La France 3.2. À la recherche de relations harmonieuses 3.2.1. Liège et les Pays-Bas autrichiens : une introuvable cohabitation 3.2.2. Liège et les Provinces-Unies : une sourde indifférence 3.2.3. Liège et la France : une doucereuse entente 3.3. De la difficulté d'être maître chez soi 4. Dans l'opposition au cardinal de Bavière (1752–1755) 4.1. La disgrâce du grand maître, Maximilien-Henri de Horion 4.2. Vienne ou Versailles ? 4.3. Le règlement du 8 mars 1753 4.4. Le triomphe de Horion : l'ordonnance du 30 mars 1754 4.5. L'ingérence de Jean-Théodore de Bavière dans l'administration des deniers de la Cité 4.6. La débâcle de l'opposition 5. Liège entre l'aigle et le lys 5.1. À la recherche d'une entente : les conférences bruxello-liégeoises de 1753–1755 5.1.1. En route pour Bruxelles. De la volonté des Liégeois d'aboutir à un accommodement 5.1.2. Surenchères tarifaires et escarmouches douanières 5.1.3. Au bord de la rupture ! 5.1.4. En route pour Liège. De la résolution des Brabançons de conclure un accord 5.1.5. Une impossible entente 5.2. L'emprise tutélaire de la France 5.2.1. Une terre abbatiale des plus convoitées 5.3. Hierges, une baronnie entre deux eaux ? 5.3.1. À la poursuite d'une illusoire concorde Conclusion Annexes Illustrations Bibliographie Index des noms de personnes
Avec l'élection de Jean-Théodore, duc de Bavière, frère de l'empereur Charles VII, au siège épiscopal de Liège, la principauté va malgré elle se trouver entraînée dans le tourbillon désastreux de la guerre de Succession d'Autriche.Au cours de cette période, elle verra à diverses reprises sa neutralité bafouée, son territoire occupé, sa population molestée ; elle sera par deux fois le théâtre d'affrontements sanglants, à Rocourt et à Laeffelt. Elle connaîtra également les affres de nombreux quartiers d'hiver avec leur lot de misère, de violence et de souffrance, au point que les contemporains n'hésiteront pas à comparer cette époque à celle du sac de Liège par Charles le Téméraire.La paix retrouvée, les Liégeois vont s'efforcer de reconstruire leur patrie. Une de leur première préoccupation sera le recouvrement de dettes de guerre d'un montant pharaonique : 12 millions de livres. Leur second souci sera de rétablir avec leurs principaux voisins des relations harmonieuses. Mais sans succès. Dans le même temps, la capitale s'enflamme. Une poignée de " patriotes " va s'efforcer de délivrer le pays de l'oppression étrangère et de lui rendre son lustre d'antan. Mais en vain, tant est grande l'apathie du souverain et incommensurable l'égoïsme des privilégiés.En fin de compte Jean-Théodore de Bavière laissera de son règne l'image d'une principauté dominée par l'égocentrisme des nantis, étouffée par les Pays-Bas et vassalisée par la France.