Quatre poètes dans la Grande Guerre

Guillaume Apollinaire, Jean Cocteau, Pierre Drieu la Rochelle, Paul Éluard
Olivier PARENTEAU
Date de publication
15 mai 2014
Résumé
Quand elle n'est pas pacifique, ce qui lui arrive rarement, la poésie française consacrée à la guerre entre 1914 et 1918 est patriotique, belliqueuse, germanophobe, mensongère, scolaire. C'est là tout ce qui a été retenu d'elle par l'histoire, cela peut se comprendre et, pour l'essentiel, cela n'est pas faux. Le présent essai revient sur ce corpus méconnu et désormais malaimé tant il est dévoré par la guerre. Il propose une vue synthétique des événements et une lecture serrée d'oeuvres poétiques qui, pour être mobilisées et par conséquent " en guerre ", n'en sont pas moins absolument modernes. Leurs auteurs ? Guillaume Apollinaire, Jean Cocteau, Pierre Drieu la Rochelle, Paul Éluard, mais aussi André Breton, Blaise Cendrars et Philippe Soupault. Chacun aura cherché une ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
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Date de première publication du titre 15 mai 2014
ISBN 9782875620439
EAN-13 9782875620439
Référence 117472-96
Nombre de pages de contenu principal 292
Format 16 x 24 x 0 cm
Poids 528 g

Introduction 1. La poésie française de 1914-1918 : un no man's land critique 2. 1914-1918 : une poésie à la hauteur des circonstances Chapitre premier — Grande Guerre et instrumentalisation du langage poétique 1. Poésie et culture de guerre 2. " Prends mes vers ô ma France " 3. La première guerre des lettrés A. Quand l'Académie entre en guerre B. Le Mercure de France et la Nouvelle Revue française mobilisés 4. " Un chant pour l'Europe ! " 5. L'instrument poésie Chapitre II — Des poètes dans la tourmente 1. Éluard : Le Devoir de faire la guerre A. Authentifier la voix B. Une voix dans la mêlée C. Le témoin D. Je est un autre 2. Cocteau : " Jean " l'imposteur A. Le Prologue B. Le Discours 3. Drieu la Rochelle : le guerrier appliqué A. Un romantique acéré B. Un chant de guerre d'aujourd'hui 4. Apollinaire : La dispersion du poète-soldat A. Le bleu de Nîmes B. " Le vigneron champenois " C. La tête promise Chapitre III — Une autoréflexivité en contexte 1. Éluard : " Mon dernier poème " A. Avoir peint la guerre B. Partir faire la guerre C. Éluard nous parle D. Retour à la poésie 2. Drieu la Rochelle : " Je m'en vais traînant ce cri " A. L'invention d'une distinction B. De quelques " minutes inoubliables " C. Le cri 3. Apollinaire : " Je m'efforce à moduler ce soir " A. " Veille " B. " Chant de l'honneur " C. " La jolie rousse " 4. Cocteau : " entre à pieds joints dans le chant " A. Un chant sévère B. Les affres de la création C. La muse martiale D. La muse tuée à l'ennemi Chapitre IV — Topiques guerrières 1. Cocteau : la Grande Endormeuse A. Le " Grand Sommeil " : source du chant B. La paix : " grosse bergère endormie " C. " La vie brûlante / et somnolente " des soldats D. " Alors je m'endors " E. " Je voudrais tant dormir " 2. Drieu la Rochelle : la vie, " thème métaphysique de la guerre " A. Le " Triptyque de la mort " B. " Nous engendrons dans la douleur " C. Douter de la paix 3. Apollinaire : " Les soldats de ma bouche te prendront d'assaut " - L'amour en guerre A. L'amour est mort, vive la guerre B. Une " Fête " au front C. " L'adieu du cavalier " D. " Simultanéités " 4. Éluard : " Je rêve d'un espoir tranquille " - la guerre sans tambour ni trompette A. L'évidence poétique B. " Je vais pensant au grand bonheur " C. " Fidèle " D. " L'endroit où est son bonheur " E. La peine de l'aveu Conclusion 1. Guerre, j'écris ton nom 2. Le cas Drieu 3. Vers le surréalisme Bibliographie Index des noms Index des œuvres

Quand elle n'est pas pacifique, ce qui lui arrive rarement, la poésie française consacrée à la guerre entre 1914 et 1918 est patriotique, belliqueuse, germanophobe, mensongère, scolaire. C'est là tout ce qui a été retenu d'elle par l'histoire, cela peut se comprendre et, pour l'essentiel, cela n'est pas faux. Le présent essai revient sur ce corpus méconnu et désormais malaimé tant il est dévoré par la guerre. Il propose une vue synthétique des événements et une lecture serrée d'oeuvres poétiques qui, pour être mobilisées et par conséquent " en guerre ", n'en sont pas moins absolument modernes. Leurs auteurs ? Guillaume Apollinaire, Jean Cocteau, Pierre Drieu la Rochelle, Paul Éluard, mais aussi André Breton, Blaise Cendrars et Philippe Soupault. Chacun aura cherché une forme capable de dire cette guerre inouïe, jamais vue, qui défie au propre comme au figuré cette bien nommée folle du logis, l'imagination, pour tenter de dire ce que deviennent, au coeur de l'horrible, le temps, l'amour, la pensée, l'espérance. Toute la lyre va au front et fait en sorte que les outrances de la Grande Guerre passent à la littérature avec audace et inventivité, mais aussi avec sensibilité et humanité.

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