Alors que le régime de Franco vit ses derniers instants et que, en 1978, l'Espagne devient officiellement une démocratie, des écrivains espagnols tentent de donner un nouveau souffle à une littérature romanesque qui s'était repliée sur elle-même pendant la dictature.Genre populaire par excellence, le polar séduit immédiatement romanciers, éditeurs et lecteurs. Mais est-il possible d'allier divertissement et critique? C'est la question que se sont posée Manuel Vázquez Montalbán (1939-2003) et Andreu Martín (1949) en infiltrant le genre policier.Sous leurs allures de romans de grande consommation, Tatuaje (1974) et Prótesis (1980) vont bien au-delà de la seule dénonciation d'une littérature en crise et d'une Transition démocratique bancale. Et si les deux auteurs catalans ...
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Préface : Le polar espagnol, une autre " œuvre au noir " par Emmanuel LE VAGUERESSE
Introduction
L'écriture comme un jeu de pistes Un roman populaire Transcendance du jeu et de la fiction Le lecteur au centre de la cible Récit et intrigue Une double investigation Jeu avec les points de vue et le langage L'auteur-indicateur Humour noir, ironie et jeux hypertextuels Intertextualité et auto-conscience de l'écriture
Détective, victime et coupable : autopsie des protagonistes Bons et méchants : une frontière floue Quand les genres deviennent diffus Crime et justice à définir L'hégémonie de la violence Exploration psychique des protagonistes L'hédonisme de Pepe Carvalho Le " tremendismo " psychologique d'Andreu Martín Perdants et antihéros
Espaces politiques, urbains et sociaux : l'assasin, c'est le système Deux époques sur le banc des accusés Sur les traces de l'Histoire À la recherche du temps perdu Les nouveaux maux : capitalisme et individualisme Barcelone, plus qu'une scène de crime La ville postmoderne sur la liste des suspects Une fragmentation spatiale et sociale L'immobilisme social jugé coupable
Conclusion
Annexes Entrevista a Andreu Martín Desde el balneario, José Fernández Colmeiro
Bibliographie
Alors que le régime de Franco vit ses derniers instants et que, en 1978, l'Espagne devient officiellement une démocratie, des écrivains espagnols tentent de donner un nouveau souffle à une littérature romanesque qui s'était repliée sur elle-même pendant la dictature.Genre populaire par excellence, le polar séduit immédiatement romanciers, éditeurs et lecteurs. Mais est-il possible d'allier divertissement et critique? C'est la question que se sont posée Manuel Vázquez Montalbán (1939-2003) et Andreu Martín (1949) en infiltrant le genre policier.Sous leurs allures de romans de grande consommation, Tatuaje (1974) et Prótesis (1980) vont bien au-delà de la seule dénonciation d'une littérature en crise et d'une Transition démocratique bancale. Et si les deux auteurs catalans invitent leur lecteur à suivre la piste de l'assassin, comme dans tout bon roman policier, le coupable ne sera finalement pas celui que l'on croit…