Quelle place occupe l'écriture de soi dans les écrits privés rédigés au cours des XVIe-XIXe siècles ? Existe-t-il des liens, voire une filiation entre la rédaction d'un journal personnel et la tenue d'un registre domestique ? Les livres de raison chers à Antoine Furetière ou à Frédéric Le Play furent-ils la matrice du " journal à soi " présenté par Philippe Lejeune et Catherine Bogaert ? Ne faut-il pas mettre en synergie les papiers de famille avec les autres formes d'expression écrite telles que les correspondances privées, les mémoires, les récits de vie, les reconstitutions lignagères mythiques pour saisir l'émergence et l'affirmation d'une écriture de soi ? Quelle part attribuer aux contextes culturels et sociaux dans le passage d'une écriture du " Nous " à une expr ...
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Michel Cassan, Des écritures ordinaires tendues vers l'écriture de soi (XVIe-XIXe siècles) ?
Écritures masculines et dévoilement de soi
Scarlett Beauvalet – Les relations fraternelles : la correspondance du chevalier Louis-Marie-Auguste d'Estournel (1754-1814) ; Elisabeth Arnoul – Se souvenir d'elles. Portraits de femmes dans les écrits du for privé ; Paul D'Hollander – La famille dans les carnets d'Hippolyte Delor ; Christine Nougaret – Les curiosités de Benjamin Gradis : portrait d'un négociant juif bordelais.
Écritures féminines et dévoilement de soi
Aurélie Chatenet-Calyste – La correspondance familiale de Marie-Fortunée d'Este, princesse de Conti (1731-1803) : pratique de civilité et expression de l'intimité Mélanie Traversier – Chronique d'un royal ennui : le journal de la reine Marie-Caroline de Naples (1781-1785).
Écritures et oubli ou masque de soi
Michel Cassan – Le journal d'Elie de Roffignac ou l'absence de l'écriture de soi ? Anne-Valérie Solignat – Haute noblesse auvergnate et écriture du lignage. Les vicomtes de Polignac et le marquis de Canillac.
Conclusion pour ne pas conclure
Nicole Lemaitre – Entre culte de soi et culte des ancêtres, la plasticité des écritures privées.
Quelle place occupe l'écriture de soi dans les écrits privés rédigés au cours des XVIe-XIXe siècles ? Existe-t-il des liens, voire une filiation entre la rédaction d'un journal personnel et la tenue d'un registre domestique ? Les livres de raison chers à Antoine Furetière ou à Frédéric Le Play furent-ils la matrice du " journal à soi " présenté par Philippe Lejeune et Catherine Bogaert ? Ne faut-il pas mettre en synergie les papiers de famille avec les autres formes d'expression écrite telles que les correspondances privées, les mémoires, les récits de vie, les reconstitutions lignagères mythiques pour saisir l'émergence et l'affirmation d'une écriture de soi ? Quelle part attribuer aux contextes culturels et sociaux dans le passage d'une écriture du " Nous " à une expression du " Moi " ?Ce livre apporte sa contribution au débat sur le " Dire soi-même " entre la Renaissance et le Romantisme.