Elseneur, n° 23/2008

Le monument, la trace
Yinsu VIZCARRA
Revue
Elseneur
Date de publication
1er décembre 2008
Résumé
Rien d'étonnant à ce que la littérature s'intéresse au monument. Toute une part de sa production, vouée aux genres de l'éloge, a longtemps été conçue comme telle : lieu de l'illustration d'une valeur, tenue de construire et de perpétuer une mémoire – à commencer peut-être par la sienne propre selon le postulat que " les ouvrages célèbres des grands auteurs […] sont des monuments plus durables que le marbre " (Dictionnaire de l'Académie, 1694) : on rappelle dans l'ouvrage que les classiques ne rapportent pas immédiatement la notion de monument aux idées d'édifice ou de construction, à une forme tangible. Si c'est donc, d'abord, dans son acception architecturale que les études réunies explorent la notion de monument, le plus surprenant n'est pas qu'elles témoignent d'une ... Lire la suite
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ISSN 07583478
Date de première publication du titre 1er décembre 2008
ISBN 9782841333172
EAN-13 9782841333172
Référence ELS023-45
Nombre de pages de contenu principal 196
Format 14 x 21 x 1.4 cm
Poids 280 g

J.L. Lamartine : " Le monument ou le tombeau du sens : les idées de monument et de trace dans le discours des dictionnaires, de Richelet à l'Encyclopédie " ;

C. Gaspard : " Réflexions sur le vandalisme " ;

S. Tribouillard : " Tombeaux "réels", tombeaux fictionnels, tombeau poétique : statut, fonctions et déclinaisons du monument funéraire dans Corinne ou l'Italie " ;

S. Montin : " Les avant-gardes et le monument " ;

L. Himy-Piéri : " Traitement des Catacombes chez Pierre Jean Jouve " ;

D. Diard : " Les palais de Sans-souci et la citadelle La Ferrière comme traces d'un mythe déchu ? " ;

C. Michel : " "Des rigoles de sang blanc" : du graffiti au palimpseste, selon l'analogie. Les Corps conducteurs de Claude Simon " ;

B. Blanckeman : " Figure de l'arpenteur, mémoire de l'architecte : L'Occupation des sols de Jean Echenoz ".

Rien d'étonnant à ce que la littérature s'intéresse au monument. Toute une part de sa production, vouée aux genres de l'éloge, a longtemps été conçue comme telle : lieu de l'illustration d'une valeur, tenue de construire et de perpétuer une mémoire – à commencer peut-être par la sienne propre selon le postulat que " les ouvrages célèbres des grands auteurs […] sont des monuments plus durables que le marbre " (Dictionnaire de l'Académie, 1694) : on rappelle dans l'ouvrage que les classiques ne rapportent pas immédiatement la notion de monument aux idées d'édifice ou de construction, à une forme tangible. Si c'est donc, d'abord, dans son acception architecturale que les études réunies explorent la notion de monument, le plus surprenant n'est pas qu'elles témoignent d'une conscience que la littérature, comme actant d'une fiction mémorielle et porteuse d'une fonction identitaire, a affaire à la monumentalité. Monumentalité pourtant problématique, s'il est vrai qu'une partie des travaux en a plutôt touché l'envers, la crise, le rejet ou la mise en cause : au travers de textes qui, du monument, font glisser non seulement vers ses prémices mais encore vers ses restes, s'impose assez rapidement le contrepoint fréquent de la trace.

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