La Reconnaissance sur la scène française XVIIe - XXIe siècle

Françoise HEULOT-PETIT,Lise MICHEL
Date de publication
1er juillet 2009
Résumé
Rien n'est plus riche d'effets, au théâtre, que la fameuse " scène de reconnaissance ", dans laquelle, les fausses identités se dissipant, les sœurs retrouvent leurs frères dans les jeunes inconnus que la voix du sang leur désignait confusément, les parents leurs enfants qu'ils croyaient perdus à jamais, et les héros leurs origines jusque-là mystérieusement voilées. Dans sa définition aristotélicienne, la reconnaissance (anagnorisis), théorisée à propos de la tragédie, est étroitement liée au renversement final et au dénouement de la pièce. La reconnaissance canonique est une surprise paradoxale, puisqu'elle émane de la logique même de l'action : plus qu'une scène, elle est un véritable processus qui se prépare dans les rouages de la dramaturgie. À l'époque classique, c ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
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Date de première publication du titre 1er juillet 2009
ISBN 9782848320908
EAN-13 9782848320908
Référence 114971-50
Nombre de pages de contenu principal 272
Format 16 x 24 x 0 cm
Poids 454 g
Rien n'est plus riche d'effets, au théâtre, que la fameuse " scène de reconnaissance ", dans laquelle, les fausses identités se dissipant, les sœurs retrouvent leurs frères dans les jeunes inconnus que la voix du sang leur désignait confusément, les parents leurs enfants qu'ils croyaient perdus à jamais, et les héros leurs origines jusque-là mystérieusement voilées. Dans sa définition aristotélicienne, la reconnaissance (anagnorisis), théorisée à propos de la tragédie, est étroitement liée au renversement final et au dénouement de la pièce. La reconnaissance canonique est une surprise paradoxale, puisqu'elle émane de la logique même de l'action : plus qu'une scène, elle est un véritable processus qui se prépare dans les rouages de la dramaturgie. À l'époque classique, cette conception aristotélicienne de l'" agnition " reste au fondement de la réflexion théorique sur la question. La pratique, cependant, en est souvent bien éloignée : on use et on abuse du procédé, tandis qu'il s'épanouit dans la comédie, la tragicomédie et le drame. Peu à peu, de nouvelles dramaturgies, ainsi que de nouveaux enjeux esthétiques, sociaux et philosophiques induisent en outre de nouvelles pratiques de la reconnaissance. Dans le théâtre moderne et contemporain, la difficulté à cerner les contours d'une identité pouvant soutenir le principe de la révélation deviendra le sujet même des drames de la reconnaissance. Les contributions réunies dans le présent volume étudient les formes et les usages de la reconnaissance, en France, du XVIIe au XXIe siècle, aussi bien dans les formes de théâtre où la constance et l'identité du personnage sont des présupposés de la dramaturgie, que dans celles où, précisément, elles en constituent un enjeu. Instrument critique privilégié, l'étude de la reconnaissance se révèle, pour chaque époque, un moyen efficace d'interroger les ressorts de l'action.

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