Nouvelles Questions Féministes, vol. 24-n°3/2005

Les logiques patriarcales du militantisme
Date de publication
1er janvier 2005
Résumé
Ce numéro fait suite au colloque international " Genre et Militantisme " qui s'est déroulé les 26 et 27 novembre 2004 à l'Université de Lausanne. Cette rencontre rassemblant plus de 50 contributions et 250 chercheur-e-s a passé au crible du genre les structures et les pratiques militantes d'un grand nombre de mouvements protestataires, organisations politiques, partis et syndicats. En quoi ces structures et pratiques de l'engagement politique sont-elles sexistes ou au contraire féministes, dans quelles conditions pouvons-nous militer aujourd'hui pour lutter contre les multiples oppressions - de sexe, de race, de classe - que vivent les dominé-e-s, telles sont les questions de départ que nous avons voulu partager avec le lectorat de Nouvelles Questions Féministes. Les ap ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
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ISSN 02484951
Date de première publication du titre 1er janvier 2005
ISBN 9782940146703
EAN-13 9782940146703
Référence NQF243-38
Nombre de pages de contenu principal 168
Format 13 x 20 x 0 cm
Poids 336 g

P. Roux, C. Perrin, G. Pannatier, V. Cossy, "Le militantisme n'échappe pas au patriarcat" ;

J. Falquet, "Trois questions aux mouvements sociaux "progressistes". Apports de la théorie féministe à l'analyse des mouvements sociaux" ;

L. Bargel, "La socialisation politique sexuée : apprentissage des pratiques politiques et normes de genre chez les jeunes militant(e)s" ;

M. Vuille, "Le militantisme en faveur de l'accouchement sans douleur (ASD)" ;

F. Bugnon, "Germaine Berton : une criminelle politique éclipsée" ;

A. Kruzynski, "Trajectoires de militantes dans un quartier ouvrier de Montréal : trente ans de changement(s)" ;

E. Alvarez et L. Parini, "Engagement politique et genre : la part du sexe" ;

C. Perrin et P. Roux, ""Les Amazones". Entretien avec Catherine Gaillard, conteuse" ;

C. Hamel, "EFiGiES, une association de jeunes chercheuses et chercheurs en études féministes, sur le genre et la sexualité".

Ce numéro fait suite au colloque international " Genre et Militantisme " qui s'est déroulé les 26 et 27 novembre 2004 à l'Université de Lausanne. Cette rencontre rassemblant plus de 50 contributions et 250 chercheur-e-s a passé au crible du genre les structures et les pratiques militantes d'un grand nombre de mouvements protestataires, organisations politiques, partis et syndicats. En quoi ces structures et pratiques de l'engagement politique sont-elles sexistes ou au contraire féministes, dans quelles conditions pouvons-nous militer aujourd'hui pour lutter contre les multiples oppressions - de sexe, de race, de classe - que vivent les dominé-e-s, telles sont les questions de départ que nous avons voulu partager avec le lectorat de Nouvelles Questions Féministes. Les approches des cinq contributions sélectionnées pour le Grand angle du numéro permettent de comprendre le genre à la fois comme un système politique qui organise les rapports de domination et comme un processus que les militant.e.s mettent en œuvre dans leurs pratiques, leurs mobilisations et leurs projets politiques. Ces articles examinent les règles de gestion de la mixité dont se dotent les mouvements révolutionnaires et les organisations tant de gauche que de droite de différents pays investigués par les autrices. S'appuyant sur ces recherches et sur le matériau du colloque, l'éditorial intègre certains apports théoriques majeurs des études féministes de ces dernières décennies dans l'étude des mouvements sociaux. Quatre clés d'analyse sont mises en évidence : 1. La division sexuelle du travail militant et l'appropriation des femmes par les hommes ; 2. L'instrumentalisation des militantes ; 3. Les déplacements sexués de l'accès au pouvoir ; 4. La conscience de la domination. Dans le Champ libre du numéro, un article également issu du colloque analyse l'impact du genre sur l'engagement politique en s'attaquant aux biais naturalistes produits par l'usage de la variable " sexe " dans les enquêtes quantitatives. Les autrices ont élaboré deux modèles d'analyse statistique : l'un inspiré par les études " classiques " de l'engagement politique qui comparent les femmes et les hommes et constatent alors des " différences " de comportement politique, comme si la catégorisation de sexe préexistait ou était indépendante du système de genre. L'autre modèle s'appuie sur la construction d'un indicateur de genre : la division sexuelle du travail. Ce second modèle permet de démontrer que l'engagement différencié des femmes et des hommes en politique est bien dû à l'organisation sociale des rapports de domination, et constitue ainsi un soutien aux articles du dossier qui analysent la production de ces rapports au sein des collectifs militants.

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