La modernité occidentale a bouleversé en un temps très bref, à peine un siècle, un paysage planétaire pré-contemporain très divers, traduction d'une géographie culturelle morcelée. Les cultures physiques, " mouvements corporels " enchâssés dans divers espaces-temps normatifs, ont elles aussi connu de significatives transformations. La diffusion du sport, quelle que soit l'analyse historienne défendue, impérialisme ou hégémonie, s'inscrit dans ce processus de globalisation culturelle. Toutefois, depuis plus d'un siècle, poussent aux quatre coins du monde des attentes plus " viscérales " que le simple " souci de soi " qui favorisent le renouveau de cultures physiques pré-modernes ou des usages identitaires du sport. Le besoin profond de sauvegarder ou de retrouver coûte q ...
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Introduction. La frontière : la chair, la compréhension, la relation Le monde et l'acculturation sportive Le rôle de l'historien La frontière : une notion utile à l'histoire comparée Se représenter la Frontière
Première partie. Penser la frontière. Un itinéraire sensible, intellectuel et scientifique Les cultures physiques en histoire contemporaine en France L'enrichissement de l'historiographie française du monde contemporain L'entrée en scène des historiens du " sport "
Deuxième partie. Concevoir la frontière. La perspective de l'approche comparée La place centrale de l'Acteur La frontière : essai de définition Les cultures physiques, signe et ressource de l'ethnicité
Troisième partie. Écrire la Frontière. De la monographie à la comparaison Les cas malgache et subsaharien Les cas martiniquais et polynésien Vers la comparaison historique Vers l'extension de l'usage de l'objet : du culturel à " l'idéologique " 1923-1934 : le sport au service de la Révolution mondiale 1934-1939 : entre ouverture politique antifasciste et réformisme sportif militant 1945-1980 : vers l'autonomisation politique et la refonte éducative du projet sportif militant 1980-2015 : entre nouvelle symbolique politique et affirmation de l'alter-sport
Conclusion
Bibliographie indicative
La modernité occidentale a bouleversé en un temps très bref, à peine un siècle, un paysage planétaire pré-contemporain très divers, traduction d'une géographie culturelle morcelée. Les cultures physiques, " mouvements corporels " enchâssés dans divers espaces-temps normatifs, ont elles aussi connu de significatives transformations. La diffusion du sport, quelle que soit l'analyse historienne défendue, impérialisme ou hégémonie, s'inscrit dans ce processus de globalisation culturelle. Toutefois, depuis plus d'un siècle, poussent aux quatre coins du monde des attentes plus " viscérales " que le simple " souci de soi " qui favorisent le renouveau de cultures physiques pré-modernes ou des usages identitaires du sport. Le besoin profond de sauvegarder ou de retrouver coûte que coûte un lien avec un patrimoine ethno-moteur pré-contemporain au lendemain de la décolonisation ou l'usage du sport pour ré-agréger en contexte d'immigration ou diasporique des populations déracinées sont deux révélateurs d'une demande historique de communauté.La connaissance de ce processus d'hétérogénéisation du monde, pour reprendre le mot d'Arjun Appadurai, mobilise nombre d'historiens français et étrangers. Cet essai met en avant la " frontière " comme nouvel objet d'histoire. Il entend promouvoir les recherches d'histoire comparée dans le domaine des usages des cultures physiques contemporaines à vocation communautaire.