La ponctuation et les particularités graphiques des manuscrits médiévaux ont été longtemps considérées comme des objets linguistiques sans grande importance. Les médiévistes n'ont presque jamais hésité à introduire leur propre ponctuation dans les éditions des textes anciens, qu'il s'agisse de textes en latin ou en langues vernaculaires, et même parfois à harmoniser les formes graphiques. Or il n'existe pas de "petites choses" lorsqu'il s'agit de travailler sur une langue ancienne, pour laquelle les textes sont la seule source de données disponible. La ponctuation, les segmentations particulières, les graphies des manuscrits peuvent fournir des informations précieuses sur la compétence linguistique des scribes médiévaux et sur les mécanismes de la production et de la co ...
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Alexei Lavrentiev, Christiane Marchello-Nizia, Jean-Pierre Perrot, Introduction Elena Llamas Pombo, Réflexions méthodologiques pour l'étude de la ponctuation médiévale Alexei Lavrentiev, Typologie textuelle pour l'étude linguistique de manuscrits français médiévaux Nicolas Mazziotta, Ponctuation et parties du discours diplomatique dans les actes émanés de la cour allodiale de Liège entre 1260 et 1290 Cinzia Pignatelli, Présence et fréquence de la ponctuation dans les manuscrits en vers du 13e siècle: les huit manuscrits du Chevalier de la Charrette au banc d'essai Yvonne Cazal et Gabriella Parussa, Orthographe pour l'œil, pour l'oreille ou pour l'esprit? Quelques réflexions sur les choix graphiques à la rime dans deux manuscrits du 15e siècle Sylvie Lefèvre, Histoires de cœur : ses graphies
La ponctuation et les particularités graphiques des manuscrits médiévaux ont été longtemps considérées comme des objets linguistiques sans grande importance. Les médiévistes n'ont presque jamais hésité à introduire leur propre ponctuation dans les éditions des textes anciens, qu'il s'agisse de textes en latin ou en langues vernaculaires, et même parfois à harmoniser les formes graphiques. Or il n'existe pas de "petites choses" lorsqu'il s'agit de travailler sur une langue ancienne, pour laquelle les textes sont la seule source de données disponible. La ponctuation, les segmentations particulières, les graphies des manuscrits peuvent fournir des informations précieuses sur la compétence linguistique des scribes médiévaux et sur les mécanismes de la production et de la compréhension du texte.Depuis une trentaine d'années plusieurs travaux ont été publiés sur ce sujet, mais l'apport des techniques numériques a ouvert de nouvelles perspectives à cette recherche, dont l'importance pour la connaissance et l'histoire des langues apparait désormais clairement.La journée d'étude organisée à Lyon en juin 2005 sur les manuscrits de textes français du Moyen Âge, et dont les actes sont publiés dans le présent volume, a permis à la fois de faire un bilan sur les connaissances acquises, de réfléchir sur la méthodologie des futures recherches et de découvrir de nombreux phénomènes intéressants.