Tracés, n° hors-série/2009

À quoi servent les sciences humaines (I)
Arnaud FOSSIER,Edouard GARDELLA
Revue
Tracés
Editeur
ENS Editions
Date de publication
21 novembre 2009
Résumé
Aujourd'hui, les sciences humaines et sociales, encore tenues pour " molles " et " inutiles ", sont rendues invisibles par l'étanchéité entre le monde de la recherche et la sphère médiatique, ainsi que par la difficulté qu'elles ont à se vulgariser aussi facilement que les sciences expérimentales. Pourtant, la demande sociale de production de ces savoirs n'a jamais été aussi forte, que ce soit de la part des décideurs politiques et économiques, des associations, des entrepreneurs, des militants, des artistes. La réussite des cabinets de conseils, la multiplication des divers observatoires publics (nationaux, régionaux ou municipaux) ou associatifs (l'Observatoire international des prisons), la floraison des directions d'études économiques internes aux entreprises, le dé ... Lire la suite
FORMAT
Livre broché
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ISSN 17630061
Date de première publication du titre 21 novembre 2009
ISBN 9782847881943
EAN-13 9782847881943
Référence TRACHS09-46
Nombre de pages de contenu principal 228
Format 15 x 23 x 1.3 cm
Poids 370 g

AVANT-PROPOS
Arnaud Fossier et Édouard Gardella ; " Les sciences humaines au miroir de leurs publics ".

MÉMOIRES, JUSTICE ET SCIENCES SOCIALES

Jean Bérard et Arnaud Fossier ; " Introduction. Les chercheurs et le(ur)s juges ".
Gilles Manceron ; " Sur quelles bases aborder le débat sur la loi, la mémoire et l'histoire ? ".
Pascal Blanchard et Isabelle Veyrat-Masson ; " Les guerres de mémoires : un objet d'étude ? ".
Antoine Garapon ; " Punition, liquidation, prévention : un nouveau rapport à l'histoire ? ".
Jean-Paul Jean ; " Le procès et l'écriture de l'histoire ".
Alexis Spire et Katia Weidenfeld ; " Les usages sociaux de la justice administrative ".
Johann Morri ; " Quand les sciences sociales se font expertes : le cas de la justice administrative ".
Gilles Chantraine ; " Les savoirs des prisons : rationalité punitive et savoirs critiques ".
Christophe Adam ; " L'asocialité des sciences sociales expertes ".
Gérard Noiriel ; " De quelques usages publics de l'histoire ".

SCIENCES SOCIALES ET ACTION PUBLIQUE

Édouard Gardella et Cécile Lavergne ; " Introduction. Problèmes publics, évaluation et militantisme ".
Lilian Mathieu ; " Étudier la prostitution au sein de l'association Cabiria. Retour réflexif sur une expérience de recherche ".
Florence Garcia ; " Complémentarité de la recherche et des actions de terrain.Le travail de prévention VIH et d'accès aux droits 
avec les personnes prostituées ".
Christophe Robert ; " Limites et effets de levier de la recherche en sciences humaines dans le combat contre le mal-logement ".
Vincent Viet ; " Les vicissitudes de la fonction recherche dans une direction de synthèse ".
Renaud Epstein ; " À quoi sert l'évaluation ? Les leçons de la politique de la ville ".
Didier Fassin ; " Une science sociale critique peut-elle être utile ? ".
 

Aujourd'hui, les sciences humaines et sociales, encore tenues pour " molles " et " inutiles ", sont rendues invisibles par l'étanchéité entre le monde de la recherche et la sphère médiatique, ainsi que par la difficulté qu'elles ont à se vulgariser aussi facilement que les sciences expérimentales. Pourtant, la demande sociale de production de ces savoirs n'a jamais été aussi forte, que ce soit de la part des décideurs politiques et économiques, des associations, des entrepreneurs, des militants, des artistes. La réussite des cabinets de conseils, la multiplication des divers observatoires publics (nationaux, régionaux ou municipaux) ou associatifs (l'Observatoire international des prisons), la floraison des directions d'études économiques internes aux entreprises, le développement des " recherches-actions " (où la recherche menée a une visée d'amélioration locale d'une pratique, éducative par exemple) et même la diffusion du " storytelling " dans nombre de pratiques de management, tendent à prouver " l'utilité " des sciences humaines.Face aux mutations de la recherche et de l'enseignement (baisse du nombre de postes, difficultés à convertir nos diplômes sur le marché du travail, mais aussi méconnaissance des diverses façons dont peuvent être utilisés nos travaux), le cycle que nous ouvrons, avec la publication, dans ce hors série, de ses deux premières journées d'études, trouve son origine dans la volonté de dynamiser la recherche en sciences humaines et sociales et d'en montrer toutes les potentialités. Nous avons choisi d'explorer les nombreux univers sociaux qui s'emparent des productions de sciences humaines, qui s'enthousiasment à leur lecture, qui les critiquent, qui les instrumentalisent, qui les bricolent. En recueillant une masse conséquente de témoignages sur les usages des sciences humaines et sociales, nous espérons valoriser ces dernières dans l'espace public.

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