Là où les anthropologues étudiaient comment l'homme pense l'animal (proie du chasseur, fierté de l'éleveur, compagnon de son maître ou victime du sacrificateur...), ils cherchent désormais à apprendre, avec l'aide d'autres disciplines, ce qui se passe au juste dans la tête de l'animal. Car ce qui s'y passe ne nous révèle-t-il pas quelque chose sur ce qui se déroule dans la nôtre ? Trois parties composent ce volume : la première traite de la façon dont il convient de penser la pensée si l'on veut attribuer une pensée à l'animal (ici le chimpanzé ou le dauphin). La seconde est consacrée aux savoirs intuitifs dont nous disposons pour définir la frontière entre les humains et les non-humains (que ce soit dans le monde occidental ou à Madagascar). La troisième illustre le po ...
Lire la suite
Là où les anthropologues étudiaient comment l'homme pense l'animal (proie du chasseur, fierté de l'éleveur, compagnon de son maître ou victime du sacrificateur...), ils cherchent désormais à apprendre, avec l'aide d'autres disciplines, ce qui se passe au juste dans la tête de l'animal. Car ce qui s'y passe ne nous révèle-t-il pas quelque chose sur ce qui se déroule dans la nôtre ? Trois parties composent ce volume : la première traite de la façon dont il convient de penser la pensée si l'on veut attribuer une pensée à l'animal (ici le chimpanzé ou le dauphin). La seconde est consacrée aux savoirs intuitifs dont nous disposons pour définir la frontière entre les humains et les non-humains (que ce soit dans le monde occidental ou à Madagascar). La troisième illustre le postulat selon lequel l'animal est bon à penser (chez les Grecs anciens ou les Indiens Cris du Canada) : "Dis-moi comment tu penses que l'animal pense et je te dirai comment tu penses l'homme et la société".